La rhinoplastie fermée (sans incision sur la peau) correctement réalisée procure les meilleurs résultats esthétiques que toute autre technique d’intervention sur le nez. Il n’y a rien qu’on ne puisse faire sur un nez par cette voie d’abord invisible !
Ce n’est pas parce qu’elle est perçue comme difficile, qu’il faut proclamer à l’unisson que les techniques ouvertes (avec incisions sur la peau donc cicatrices) sont plus performantes et que la rhinoplastie fermée est dépassée et reléguée aux oubliettes.
Ces affirmations inexactes relèvent en majorité de l’ignorance, souvent de la mauvaise foi.
Très peu de chirurgiens dans le monde maîtrisant cette technique, au point de la rendre simple à comprendre pour des élèves, sont encore en exercice.
La rhinoplastie ouverte associée systématiquement à des greffes cartilagineuses procure des nez massifs, insuffisamment réduits, voire augmentés. Ces nez peu féminins, sans finesse ne présentent presque jamais un angle labio nasal correctement ouvert par crainte de rendre encore plus évidente l’incision sur la peau.
La pointe du nez et la columelle sont épaisses, rigides, figées, sensibles aux changements de température. Les greffons columellaires souvent visibles, toujours palpables entrainent une gêne permanente pour de nombreux patients.
Si la vision directe que procure la rhinoplastie ouverte est bien un argument de facilité elle est très loin d’être un gage de beau résultat esthétique.
L’illustration en haut de page montre à gauche le résultat de 2 rhinoplasties ouvertes avec greffes cartilagineuses chez une patiente. Elle présente un nez trop haut, trop projeté, peu féminin. Le greffon columellaire est visible, tend la pointe du nez de manière artificielle et peu naturelle. Le greffon de pointe fait saillie ainsi qu’un greffon d’apposition sur l’os propre du nez. L’angle entre le nez et la lèvre est fermé à 90°. La rhinoplastie est évidente, le résultat n’est pas bon. Elle présente en plus de la cicatrice columellaire, des cicatrices derrière les 2 oreilles pour l’ ablation des 2 conques cartilagineuses, une cicatrice dans le cuir chevelu pour prélèvement d’aponévrose et surtout une cicatrice thoracique de 8cm pour prélèvement de cartilage costal. Ces gestes étaient inutiles et néfastes. Si une rhinoplastie fermée tertiaire a pu corriger la quasi totalité des erreurs commises sur le nez, ne peut-on pas penser qu’une rhinoplastie fermée primaire lui aurait évité à coup sûr tant de désagréments?